Domaines d'activités de M-L Sibazuri

Conte

Théâtre

Roman

Communication non violente

Poésie

Chant traditionnel

citoyenne du monde par la force des choses

Burundaise de naissance et de cœur, que nous dire de plus sur vous?

Je suis Marie-Louise Sibazuri. Dernière d’une fratrie de huit et mère de quatre enfants. Citoyenne du Village universel par les méandres du sentier de la vie, je vis en Belgique depuis 18 ans. Mes passions ? Conte, poésie, théâtre, chant traditionnel, danse, roman et nouvelle.

Comment pouvez-vous embrasser autant de facettes de l’art ?

Par curiosité et par attrait. J’aime découvrir et m’amuser. Dans ma famille, chacun excelle dans un art. J’ai glané un peu de tout. Ma mère a fait de moi une conteuse, mes sœurs m’ont légué l’amour de la danse, mon frère m’a éveillée au chant et à la poésie et le hasard de la vie a fait de moi une dramaturge et une romancière.

Et la Communication non violente, comment êtes-vous tombé dedans ?

Par suspicion et par défi. J’étais en recherche constante d’outils de communication efficace en cas de conflits. Quand j’ai participé à ma première formation CNV, j’étais désabusée. Je voulais me prouver que ça ne valait rien. Pourtant, j’ai atterri en plein dedans. En 2004, j’étais certifiée formatrice pour transmettre à mon tour ce chemin de vie qui m’a tant apporté.

16 ans, n’est-ce pas trop jeune pour commencer à écrire?

Le coup de foudre n’a pas d’âge ! A quinze ans, un de mes profs nous a fait jouer une pièce de Molière, qui a été un succès. Le virus était inoculé. L’année suivante, j’ai ressenti le désir de m’essayer, à mon tour, à cette forme d’écriture et d’y arriver. C’était parti. Pour toujours.

Votre lutte : les droits de la Femme, la paix et la bonne cohabitation ?

Oui! Mes écrits portent haut la voix de mes combats pour mieux les faire entendre. Je suis issue de femmes d’exception : ma mère, sa mère à elle, ma tante Concilia… Elles avaient une telle aura dans le voisinage que c’est sans doute pour cela que le respect des droits de la femme, de la paix et du vivre ensemble est devenu le sous bassement de tout mon engagement.

En 40 ans, vous avez énormément écrit, qu’aimeriez mettre en exergue ?

-D’abord les 901 épisodes du feuilleton radiophonique « Umubanyi ni we muryango » et les 331 du feuilleton « Tuyage twongere ». A travers eux, je me sens fière d’avoir contribué à un certain retour à la paix et à maintenir une conscience vigilante vis-à-vis du bon voisinage.
-Le roman « Les seins nus » est pour moi synonyme d’une mission accomplie : celle de rendre compte d’une période obscure dont j’ai été témoin. Et de rendre hommage aux héroïnes de l’ombre, ces femmes qui ont tant fait pour la paix tout en restant anonymes.
-Les deux petits feuilletons « Maïsha va de l’avant « et « Mariam brise le silence » que j’ai réalisé avec l’appui d’Amnesty Pays Bas pour une campagne de sensibilisation contre les viols et autres violences faites aux femmes en République Démocratique du Congo, ainsi que les multiples formes de violences domestiques au Burkina Faso. Ces feuilletons ont été un vrai succès au point d’être traduits dans les langues locales et diffusés sur diverses radios.
-Certaines des 82 pièces de théâtre qui m’ont ramené des premiers prix aux concours, et celles qui ont été censurées car trop provocat

Portrait de Marie-Louise Sibazuri